La tendance Mind Food : nourrir nos émotions ?
Au-delà de la tendance healthy qui s’est imposée ces dernières années, la « mind food » entend nourrir notre matière grise et nos émotions.
La tendance #mindfood met en lumière le rôle émotionnel de l’alimentation dans notre vie quotidienne. On s’intéresse désormais aux bienfaits que notre alimentation peut nous procurer au-delà de ses bénéfices purement fonctionnels, et aux synergies existantes entre notre état d’esprit du moment et les aliments les plus aptes à y répondre.
Sur Instagram, déjà plus de 66 000 publications mentionnent le hashtag #mindfood et l’associe généralement à celui du #powerofpositivity
En Australie, le restaurant Serotonin Eatery se qualifie de « centre de bien-être » et propose des Bowls d’endorphine, des pancakes positifs et des avocado toasts qui ont le sourire. Aux États-Unis, la chaîne de restaurants Dr Smood veut devenir le « café le plus sain du monde ».
En France, on peut aussi nourrir ses émotions et ses humeurs, et ça se passe au restaurant « The Cure » à Paris. On choisit son humeur – zen, explosive, detox…- et le chef se charge de « restaurer [notre] humeur par une association d’aliments et de nutriments savamment étudiée. »
#Goodmoodfood : manger à s’en rendre heureux
On voit ainsi fleurir les livres de recettes “feel food” ou “good mood” en réponse à la quête d’ingrédients qui nous feront nous sentir bien dans notre peau et surtout bien dans notre tête.
Le livre Eat Yourself Happy (“Mangez à vous en rendre heureux”, pourrait-on traduire), paru en 2014, ne promet rien de moins que ça : des listes d’aliments et des recettes qui aident à soulager la dépression. Les bons ingrédients sont ceux qui “synthétisent des réserves suffisantes de neurotransmetteurs, résolvent les déficiences en vitamines et minéraux et stabilisent le taux de sucre dans le sang.”
Rien que de très classique, en réalité. Ainsi, le sucre et le gras aident à faire face au stress et aux coups de mou. Sauf que sur le long terme, trop de sucre favorise la dépression et la fatigue chronique.
La solution, c’est de manger plus de sucres complexes, que l’on trouve dans les féculents et les céréales. Autre élément important, les acides gras oméga 3, très présents dans les poissons gras et les algues, et qui semblent parés de toutes les vertus: “Les personnes qui consomment beaucoup d’oméga 3 ont une incidence bien plus faible de dépression, agressivité et hostilité, explique Elizabeth Somer. Les études montrent une réduction de 50% de la dépression chez ceux qui sont les plus difficiles à traiter, et même une amélioration du bien-être pour ceux qui font face à des coups de blues.”
Amanda Geary, auteure du Food and Mood Handbook, recommande dans The Independent de choisir des ingrédients riches en tryptophan, un acide aminé d’où provient la sérotonine, l’“hormone du bonheur” : haricots, pommes de terre, noix, graines et céréales en sont pleins. Parmi les autres ingrédients good mood, on peut citer la camomille, qui aide à se détendre en cas de stress, ou le gingembre, qui participe à un bon fonctionnement cérébral et à la bonne humeur. Dernier conseil : manger régulièrement. “Faire un régime, sauter des repas ou manger irrégulièrement font baisser le taux de sucre dans le sang, avec des symptômes tels que la faiblesse, l’irritabilité et la fatigue”, rappelle Elizabeth Somer.
Source : www.ladn.eu Be good. Do good.
Image : Pixabay