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7 applis qui luttent contre le gaspillage alimentaire

Un tiers de la production alimentaire mondiale est gaspillé, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et dix millions de tonnes sont jetées chaque année en France selon l’Ademe, soit l’équivalent de 155 kilogrammes par an et par Français, en prenant en compte toute la chaîne alimentaire, de la production à l’alimentation.

C’est dans ce contexte que la loi Garot a été adoptée le 11 février 2016. Avec cette loi, la France espère diviser par deux le gaspillage alimentaire d’ici 2025 en contraignant les magasins alimentaires de plus de 400 mètres carrés à donner leurs invendus alimentaires à une association caritative et en interdisant les distributeurs « de rendre impropres à la consommation des invendus encore consommables ». En 2018, cette loi s’est étendue à la restauration collective et à l’industrie agroalimentaire.

Ainsi le thème de la lutte contre le gaspillage alimentaire fait l’objet de nombreuses applications mobiles tant pour aider les consommateurs que pour les distributeurs alimentaires. Elles aident à anticiper les produits bientôt périmés, à les valoriser en rayon ou en cuisine chez les consommateurs, à les acheter… Les applications mobiles font de toute évidence leurs choux gras de la lutte contre le gaspillage alimentaire ! Tour d’horizon non exhaustif des solutions les plus connues qui prennent leurs quartiers dans le smartphone des consommateurs et des distributeurs

Des applis pour récupérer des invendus dans les magasins et les restaurants !

Optimiam : « Moins de gâchis, plus de profits », tel est le credo de cette application qui met en relation les consommateurs avec des commerçants qui souhaitent se débarrasser de leurs stocks. Pionnière dans le secteur de la tech anti-gaspi, l’application compte plus de 200 000 utilisateurs et 850 commerçants partenaires.

Phenix : Lancée en 2019, l’application Phenix permet aux utilisateurs d’acheter à bas prix les invendus alimentaires des commerçants. Il suffit de choisir un commerçant et un type de panier (végé, panier midi, bio, halal…). Le plus ? Les utilisateurs savent à l’avance ce qu’ils vont récupérer. « Moins de surprise donc moins de mauvaises surprises ! On réduit le risque de jeter la moitié du panier une fois chez soi », ironise Jean Moreau, cofondateur de Phenix, sur Maddyness. Chaque paiement permet d’accumuler des points de fidélité.

Too Good To Go : Même concept que Phenix, cette appli lutte contre le gaspillage alimentaire en proposant à ses utilisateurs de récupérer les invendus de commerçants. La différence ? Le contenu de la commande n’est pas connu à l’avance : « Les paniers sont toujours des surprises, à un prix avantageux et ils font du bien à la planète », peut-on ainsi lire sur leur site internet. Créé en 2015 au Danemark par Brian Christensen, le concept a été importé en France en 2016 par Lucie Basch. L’application compte aujourd’hui plus de 25 millions d’utilisateurs dans quatorze pays européens.

 

Des applis pour donner ou vendre des denrées entre particuliers !

Geev : Initialement spécialisée dans le don d’objets entre particuliers, Geev a récemment élargit son offre au don de denrées. Ce service a été développé à la suite d’une étude réalisée auprès des utilisateurs et a révélé que 82 % des « geevers » souhaitaient élargir le don d’objets au don de nourriture.

HopHopFood : Répondant à une logique d’anti-gaspi solidaire, l’association a lancé une application qui met en relation des particuliers qui souhaitent faire des dons alimentaires. HopHopFood a également mis en place un réseau de « garde-mangers solidaires ». Disposés dans des associations partenaires, les citoyens peuvent ainsi donner des produits alimentaires, d’hygiène et d’entretien. Récemment, l’association a élargi son engagement en lançant le dispositif « commerces solidaires » qui permet aux commerçants de donner leurs invendus directement aux personnes en situation de précarité.

 

Des applis pour mieux gérer son frigo !

À consommer : Cette appli surveille la date de péremption des produits dans les placards grâce à un inventaire détaillé des provisions. Le consommateur peut indiquer la date de péremption des denrées et ajouter un statut spécial lorsque les produits sont entamés. Des notifications lui sont alors envoyées lorsque la date de péremption des produits approche.

Save Eat : « Mauvaise planification, non-consommation des restes, mauvaise gestion des dates de péremption, mauvais stockage », autant de raisons qui expliquent le gaspillage d’un quart des produits achetés selon Dorothée Bessière, cofondatrice de la solution, dans Maddyness. Depuis 2018, Save Eat propose donc à ses utilisateurs des recettes simples cuisinées à partir des restes de son frigo. L’avantage ? Dotée d’un scanner, l’appli permet également aux utilisateurs de gérer les dates de péremption des produits.

 

DLC, DMM… Une confusion qui serait responsable de 33 % du gaspillage alimentaire dans les foyers français
La date limite de consommation (DLC) peut se traduire par « à consommer jusqu’au… » tandis que la date de durabilité minimale (DMM, ex-DLUO) est une date indicative, laissant entendre « à consommer de préférence avant le… »

Selon Too Good To Go, près d’un Français sur deux ne connaîtrait pas la différence entre ces deux acronymes. Une confusion qui serait responsable de 33 % du gaspillage alimentaire dans les foyers français, selon la Commission Européenne.

C’est pourquoi, l’entreprise certifiée B Corp a lancé le Pacte sur les dates de consommation, rejointe par plus d’une cinquantaine d’acteurs de la filière agroalimentaire. L’objectif ? « Lutter contre le gaspillage alimentaire causé par les dates à travers la pédagogie et la sensibilisation », a précisé Too Good To Go.7

 

Source : Carenews.com – Lisa Domergue
Crédit photo : Pixabay