Substituts végétaux : un nouveau décret pour recadrer l’utilisation du vocabulaire de boucherie / charcuterie.
Le 22 Juin 2022, un premier décret avait été étudié à la demande du gouvernement français concernant les producteurs de substituts végétaux visant à l’interdiction d’utiliser des dénominations propres au monde du carné (ex : boulette, steak végétal).
A la suspension de ce dernier par le Conseil d’Etat, le gouvernement a de nouveau émis un projet de décret le 23 aout dernier (décret 2023/0510/FR).
Ce dernier recense la proposition :
- d’une liste de 21 termes dont l’utilisation est interdite pour désigner les denrées alimentaires comportant des protéines végétales (Annexe 1) ; de type : « filet », « jambon», « escalope », « boucher/bouchère »…
- d’une liste de termes autorisés à la désignation des denrées alimentaires d’origine animale mais pouvant contenir des protéines végétales (d’origine aromatique ou condimentaire) à teneur maximale devant être respectée (Annexe 2) ; de type : « bacon : teneur maximale en protéines végétales 0.5% » , « merguez : teneur maximale en protéines végétales 2% ».
« Ce nouveau projet de décret traduit notre volonté de mettre fin aux allégations trompeuses comme prévu par la loi, en utilisant des dénominations se rapportant à des produits carnés pour des denrées alimentaires n’en contenant pas. C’est un enjeu de transparence et de loyauté qui répond à une attente légitime des consommateurs et des producteurs. »
Marc Fesneau – Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire
Le décret prévoit de lourdes sanctions en cas de non-respect de celui-ci. Il laisse aux fabricants dès sa mise en place un délai de 3 mois pour modifier leurs étiquetages après sa publication, ainsi qu’une année pour vendre leur stocks fabriqués ou étiquetés.
Alors que les innovations alimentaires se poursuivent dans ce domaine, 2024 marquera-t-elle un nouveau tournant ?
Photo : Pixabay