Snacking : évolution du marché français

Ces dernières années, la façon de consommer a considérablement évolué. Les ménages français sont plus petits (célibataires, monoparentalité, couples sans enfant), le temps consacré à l’élaboration des repas et à leur consommation sont réduits, les composantes des repas sont moindres, de plus en plus de travailleurs prennent leur « gamelle » ou achètent leur encas près du lieu de travail pour leur déjeuner.

Le nomadisme alimentaire est en nette progression, propulsant le marché du snacking français à 17,4 milliards d’euros en 2022 (étude Xerfi). 57% des français affirment fréquenter au moins une fois par semaine une enseigne de vente de produits snacking (boulangerie, fast food, supermarchés…).

Les produits de snacking les plus consommés en France comprennent les barres énergétiques, les yaourts, les sandwichs, les salades…

Ce marché a connu un véritable engouement, qui s’explique par l’inflation des produits alimentaires « basiques » et la hausse du coût des énergies qui ont poussé les consommateurs à acheter des repas moins onéreux et à consommer instantanément (plats préparés individuels, sandwichs…).

4 tendances émergent de ce secteur :

  • La qualité nutritionnelle : des ingrédients naturels, de saison, sans conservateurs / additifs, recettes gourmets … 69% des acheteurs souhaitent qu’il y ait des produits de saison dans les produits de snacking qu’ils se procurent, 45% pensent qu’il est important qu’ils soient composés d‘ingrédients biologiques.
  • La qualité gustative : les consommateurs sont toujours en quête de nouveaux produits, de nouvelles saveurs, d’une expérience à la dégustation.
  • La personnalisation des recettes : l’émergence des offres végétales, des produits « sans »… Le consommateur est également très friand d’avoir la possibilité de composer son repas grâce à une offre variée (recettes, variétés d’ingrédients…).
  • La praticité : facile à emporter, facile à consommer à l’intérieur comme à l’extérieur, des portions individuelles et un emballage pratique et encore mieux, recyclable. Le produit doit être le plus adapté possible à nos modes de vie et à nos contraintes.

Les entreprises agroalimentaires et les enseignes de distribution se voient surfer sur cette tendance du nomadisme, prenant alors un virage dans leur offre :

  • Émergence du snacking sain : acquisition d’entreprise spécialisée dans la biscuiterie et confiserie saine par de grands groupes renommés dans le snacking
  • Installation de vitrine réfrigérée dans les bureaux de tabac pour capter les étudiants et ouvriers sur la pause repas,  distributeurs de plats chauds dans les entreprises…
  • Espaces de restauration dans les centres commerciaux et les magasins (chaises  hautes, tables, micro ondes…), cassant les codes de la consommation au domicile et à l’extérieur ; émergence des kiosques de restauration sur place ou à emporter.

Cependant, des experts prévoient un ralentissement de la progression du snacking salé dans les mois à venir, puisque les marques devront s’adapter au contexte économique et donc revoir leur marge si elles souhaitent toujours autant fidéliser et capter les consommateurs…

Allons nous vers un secteur qui s’adapte ou modifie son offre face à la conjoncture et aux demandes des consommateurs ? Quelles innovations alimentaires pour répondre à ce contexte en évolution ?

C’est ce que nous pourrons étudier notamment lors du salon Sandwich & Snack Show qui se tiendra les 13 et 14 mars 2024 à Paris !

Besoin d’accompagnement pour concevoir et développer des innovations alimentaires dans ce domaine ? On en parle ;)

 

Sources :

snacking.fr, Entre inflation, déstructurations des repas et essor du mieux manger, le marché du snacking est à un tournant

businessfrance.fr, les français de plus en plus séduits par le snacking

 

Photo : Unsplash