L'Upcycling, pour des innovations durables et positives ! ?

Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme !

En France, le gaspillage alimentaire représente 10 millions de tonnes de déchets par an pour une valeur commerciale de 16 milliards d’euros (1). Un gaspillage de ressources naturelles et l’émission de gaz à effet de serre qui pourraient être évités. Nous parlons depuis plusieurs années de recyclage. Mais mieux : l’upcycling ou « upcyclage » commence à faire sa place. Réutiliser des déchets afin d’en faire des produits de qualité, tel est le défi de l’upcycling.

 

Mieux que le recyclage, l’upcyclage !

« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ! » L’upcycling, connu en français sous le terme de surcyclage ou upcyclage signifie littéralement « recycler vers le haut ». Le principe est simple récupérer des matériaux ou des produits dont on a plus l’usage afin de les revaloriser.
L’« upcycling », c’est la création d’une nouvelle valeur pour des déchets à chaque étape du cycle de vie d’un produit ou service.

 

L’upcycling pour une économie circulaire

L’upcycling est une caractéristique forte de l’économie circulaire et s’inscrit plus globalement dans un processus de développement durable à impact positif. Il ne s’agit pas de faire moins mal mais de faire bien !
L’intérêt premier est bien évidemment la préservation de l’environnement mais aussi la création d’un écosystème durable visant à réduire l’extraction de ressources nouvelles en fonctionnant en cycles fermés et cela à partir de produits en fin de vie.

Ce processus permet également une économie financière du fait des économies d’énergie et de matériaux. Encore très peu développé à l’échelle industrielle, l’upcycling répond pourtant à une forte demande des consommateurs en termes de développement durable.

Ce marché a en effet un fort potentiel. En effet,  39% des consommateurs souhaitent actuellement acheter des aliments et des boissons contenant des ingrédients « upcycled » et 57% d’entre eux prévoient d’en acheter davantage l’année prochaine(2).

 

Quelques exemples de produits issus de l’upcycling

Résurrection

L’entreprise française Résurrection travaille avec des brasseurs locaux afin de produire à partir de drèches de brasserie des crackers.
Un concept qui naît d’une prise de conscience : la production de 1000 litres de bière génère 300 kg de drèches, directement jetés à la poubelle.  Ces drèches, sont les résidus du brassage des céréales, généralement utilisés pour l’alimentation animale. Ceux-ci sont cependant encore riches en nutriments : protéines, vitamines, minéraux, fibres. A la recherche constante de concepts innovants, l’entreprise étoffe régulièrement sa gamme. Celle-ci s’est d’ailleurs récemment agrandie en accueillant des crackers issus des co-produits de pommes provenant de la fabrication du cidre. Et l’aventure ne s’arrête pas là, avec une levée de fonds de 800 000 euros bouclée en janvier. Parmi les conquis : le groupe Le Duff (Brioche Dorée)

Rubies in the Rubble

Rubies in the Rubble est une entreprise crée en 2011 qui a pour vocation la production de condiments à partir de fruits et de légumes destinés aux ordures du faits de leurs imperfections ou des déséquilibres de la chaîne alimentaire. On aime particulièrement les packs très « pop » de cette marque.

Toast Ale

Toast Ale transforme les déchets de pain des boulangeries locales – ce qui reste après qu’ils ont fait don de tous les pains qu’ils peuvent aux abris et aux garde-manger – en IPA et Pale Ales. Non seulement ils détournent le pain, l’un des aliments les plus gaspillés , des décharges, mais ils réduisent également la quantité de céréales nécessaires pour brasser la bière.

Plus d’exemples sur : Culture Nutrition

 

Source : Culture Nutrition

(1) Ministère de la transition écologique et solidaire_ Gaspillage alimentaire, janvier 2020.
(2) Fooddive, “Upcycling: A Big Food problem with a startup solution?”, Juin 2019.

Image par kalhh de Pixabay