La perception environnementale des emballages

#consommateurs #emballage #alimentaire #environnement

CITEO vient de publier les résultats d’une étude consommateurs menée en 2021 portant sur la perception environnementale des emballages. Cette étude, associant une phase qualitative et quantitative sur 2 300 consommateurs en France, a exploré 24 catégories produits de grandes surfaces alimentaires dont les liquides, les vins & spiritueux, les fruits et légumes, les produits d’épicerie, les produits frais, le corner bio et d’autres produits non alimentaires des rayons beauté et entretien.

Parmi les grands enseignements de cette étude, on peut retenir que :

  • la perception positive d’un emballage semble corrélée à l’évolution de l’emballage sur le plan environnemental sur un segment donné ;
  • la recyclabilité arrive en 3ème position des fonctionnalités recherchées d’un emballage, après la facilité à ouvrir et la simplicité à utiliser mais devant la capacité à conserver et protéger le produit ;
  • la dimension environnementale a une importance différente selon les produits : si elle est moins plébiscitée pour des achats plaisir, elle est très attendue pour les alcools et produits ultra-frais ;
  • la recyclabilité est le levier le plus reconnu du respect de l’environnement des emballages. Le plastique est la raison principale de perception négative du respect de l’environnement ;
  • les attentes principales des consommateurs vis-à-vis des actions des industriels pour améliorer l’impact environnemental de leurs emballages sont :
    1. plus d’emballages recyclables : attente n°1 du plus grand nombre de produits
    2. une moindre quantité d’emballages pour un produit donné : attente n°1 sur la confiserie, les madeleines et produits secs, les plats cuisinés et les fruits et légumes
    3. la réduction du plastique : attente n°1 sur les compotes et les pâtes
  • les attentes des consommateurs de produits bio varient selon le lieu d’achat : si l’attente n°1 des consommateurs de corners bio en GSA (grande surface alimentaire) est la disparition des sur-emballages, celle des consommateurs de magasins bio porte sur l’augmentation du vrac ;
  • les attentes varient selon :
    • l’âge : les moins de 25 ans souhaitent des emballages réutilisables, les 26/35 ans plébiscitent davantage le vrac alors que les plus de 65 ans portent une attention particulière sur la réduction des sur-emballages ;
    • la structure familiale : les familles de 3 enfants et plus et les jeunes couples souhaitent la réduction des emballages mais pour des raisons différentes (volume important des achats pour les premiers et sensibilité environnementale pour les seconds) ;
  • les consommateurs sont sensibles aux innovations de la part des industriels pour réduire l’impact environnemental, ce qui constitue un avantage concurrentiel pour une marque. Néanmoins, cela varie selon le degré de visibilité & de compréhension de l’innovation.

Notons que si l’intérêt des consommateurs vis-à-vis des emballages plus respectueux de l’environnement est grandissant, cette dimension ne semble pas toujours prise en compte au moment de l’achat : l’habitude, le prix et la qualité (organoleptique et nutritionnelle) sont davantage pris en compte par rapport à la matière de l’emballage.

En conclusion, la perception environnementale des emballages est croissante chez les consommateurs. Néanmoins, le consommateur n’étant pas un expert, il peut exister un décalage entre sa perception et la réalité : celui-ci ne perçoit pas toutes les actions engagées. CITEO conclut qu’ « il appartient aux entreprises de répondre le plus justement possible à ses attentes pour remporter son adhésion tout en communiquant de la manière la plus honnête et accessible pour l’aider à faire des choix en conscience ».

Pour des résultats plus détaillés sur la perception environnementale des emballages, n’hésitez pas consulter le rapport CITEO.

Source photo : Unsplash